Élégance des circuits classiques et ambiance familiale : tel est l’esprit décontracté de la Corsica Classic, une course itinérante de voiliers classiques – entre autres – autour de l’île de Beauté. « Cette année, nous avons passé un cap pour le nombre de bateaux et la professionnalisation des équipages », assure Thibaud Assante, fondateur et président de la Corsica Classic Yachting.

Pour cette seizième édition, les vingt-deux bateaux inscrits étaient répartis en cinq catégories : 1. Époque aurique jauge Comité international de la Méditerranée (CIM) ; 2. Époque marconi jauge CIM ; 3. Classique marconi et IRC jauge CIM ; 4. Esprit de tradition jauge IRC ; 5. Bateaux modernes jauge Osiris. La régate a débuté le 22 août par un parcours dans le golfe d’Ajaccio, puis les bateaux ont rallié Propriano le deuxième jour. Les participants se sont ensuite départagés sur deux parcours différents de Propriano à Campomoro, les voiliers de la catégorie Époque aurique bénéficiant d’un tracé plus court.

Et à raison : ces trois premiers jours ayant été peu ventés, la goélette Puritan (38,40 mètres de long et 7 mètres de large), le cotre-pilote Macdap (CM 339) et la réplique en acier d’une goélette vénitienne du XVIIIe siècle Grande Zot (16 mètres de long et 4 mètres de large) sont restés très en arrière de la flottille, ne parvenant pas, pour certains, à passer la ligne d’arrivée à temps, fermée à 19 heures avec un départ autour de midi.

Dans cette catégorie, la goélette de 23 mètres Lelantina, un plan John Alden, comme Puritan, a raflé la première place de toutes les manches, et de loin, finissant même première toute catégorie sur la sixième épreuve, de Bonifacio à Saint-Cyprien.

Pour la catégorie Époque marconi, c’est le 12 m JI Thea, plan Johan Anker de 1918 (ci-dessus au premier plan), nouveau venu sur cette régate, qui finit en première place, devant Eileen, autre plan Anker. La semaine s’est achevée par une journée de régate devant les falaises calcaires de Bonifacio, un cocktail et la remise des prix. Maud Lénée-Corrèze

Publié dans Le Chasse-Marée 347 – Octobre-Novembre 2025