Les deux sous-marins téléguidés (ROV) chargés de faire des images et de procéder à des carottages ont prospecté une surface de 2 000 km2 et sont descendus jusqu’à 1 800 m de profondeur.

C’est donc au cours de cette mission, qui visait à mieux connaître les effets de l’élévation du niveau de la mer survenu après la dernière période glaciaire – il y a vingt mille ans –, que ces épaves ont été inventées.

Cette découverte « collatérale » va évidemment faire le miel des archéologues navals. En effet, les images en haute définition remontées par les ROV ont permis d’avancer que nombre de ces bateaux engloutis pouvaient dater des XIVe ou XVe siècles, ce qui correspondrait au début de l’Empire ottoman ou à la fin de l’Empire byzantin. De plus, en dépit de leur grand âge, les épaves sont restées dans un état de conservation exceptionnel. Les scientifiques expliquent cela par le fait qu’au-dessous de 150 mètres de profondeur l’eau de la mer Noire est anoxique, c’est-à-dire qu’elle contient peu d’oxygène et beaucoup de sulfure d’hydrogène, une composition
qui contrarie le développement des bactéries.

Crédit iconographique : Rodriguo Pacheco-Ruiz