Gros chantier pour l’impétueuse équipe qui s’est lancée, cet hiver, dans la restauration du caboteur à voiles de 35 mètres Hawila. Le grand ketch reprendra bientôt du service, emportant passagers, fret et stagiaires à travers l’océan.

Le voilier de 35 mètres Hawila est entré en chantier à Holbæk, au Danemark, pour une restauration de fond. Ce caboteur a été construit en 1935 à Risør, dans le Sud de la Norvège, pour le transport de glace entre ce pays et la Suède. Désarmé dans les années 1960, il est racheté en 1979 et transformé en voilier école, doté de trente-quatre couchages.

En 2015, Samuel Faucherre, son actuel capitaine, reprend le bateau pour une couronne danoise symbolique. Les membres de l’association qu’il a fondée avec ses amis pour armer le bateau, Hawila Project, décident bientôt, pour réunir les fonds nécessaires aux travaux qui s’imposent, d’armer le ketch au charter en mer du Nord et en Baltique, accueillant des passagers et des artistes comme la compagnie de cirque Acting for Climate. Ils récoltent ainsi près de 60 000 euros, auxquels s’ajoutent 100 000 euros de subventions européennes pour ce chantier. Côté approvisionnements, l’association dispose notamment d’une quinzaine de chênes qui proviennent d’une forêt plantée en 1810 pour pourvoir aux besoins de la flotte de guerre danoise.

Cet hiver, les charpentiers ont remplacé neuf couples à l’avant, ainsi que la carlingue, longue de 18 mètres, qu’ils ont renforcée avec deux carlingues latérales et quinze varangues. Une partie du bordé était également à changer, dont les galbords, les ribords et les préceintes. Après la mise à l’eau, en avril, les charpentiers auront à refaire tout le pont, puis les emménagements : pour son activité de cargo à voile et charter, Hawila sera aménagé avec deux cales pour transporter jusqu’à 50 tonnes de marchandises entre l’Europe et les Antilles, et pourra accueillir douze passagers pour trois marins et huit stagiaires.

Hawila Project va lancer au printemps un financement participatif pour ceux qui souhaitent soutenir le projet et récolter les quelque 50 000 euros manquants : ici