La Société nationale de sauvetage en mer (SNSM) a signé le 17 octobre dernier un contrat de renouvellement partiel de sa flotte avec un maître d’œuvre unique, le chantier naval Couach de Gujan-Mestras (Gironde). Plutôt que de solliciter plusieurs chantiers en fonction de ses besoins et de ses ressources, comme à son habitude, l’association a passé commande de trente-cinq bateaux, pour environ 25 millions d’euros au total. « Nous avons choisi Couach notamment pour disposer d’une certaine flexibilité dans la construction de nos navires, car nos ressources ne sont pas fixes, précise Gérard Rivoal, le directeur du programme de la nouvelle flotte à la SNSM. Si nos finances le permettent, le contrat permet d’envisager de réaliser jusqu’à soixante-dix bateaux supplémentaires, pour un total de cent quarante navires neufs. »

Associé aux architectes navals Frédéric Neuman et Christophe Barreau, le chantier Couach a présenté une gamme de six types de bateaux différents, des navires de sauvetage hauturiers (de 14,50 mètres à 17 mètres) aux jet-skis, en passant par les navires de sauvetage côtiers (vedettes de 11,70 mètres), ou les pneumatiques semi-rigides. Les premiers prototypes devraient être livrés en 2021 et soumis à des essais approfondis avant la construction en série. Les trois modèles les plus importants seront réalisés sur place au chantier, et Couach fera appel à des sous-traitants pour les autres. Les navires seront certifiés par le Bureau Veritas. Les coûts d’entretien devraient être réduits et la formation des sauveteurs sur les nouvelles unités est prévue dans le contrat. Par ailleurs, les canots devraient pouvoir être adaptés en fonction des besoins des bases locales, assure l’association : possibilité de choisir entre matériaux composites et aluminium pour la coque, ou entre une propulsion avec ligne d’arbre et hydrojet. Parmi ces « options », les bateaux pourraient aussi se doter de caméras thermiques pour faciliter la détection d’un homme à la mer, d’un système de projection des données de navigation sur les vitres de la timonerie, ou encore de drones pour le secours aux naufragés et la surveillance.