Le 13 juillet, à Douarnenez, les Ateliers de l’Enfer ont présenté les deux bateaux leur ayant servi de support pédagogique durant l’année. Sarissa est un cotre du Dourduff construit sur les plans de Triple-entente (CM 226), ligneur de 6,88 m de long pour 2,20 m de large et 1,48 m de tirant d’eau. Construite tout en chêne breton fourni par le Bois de Saint-Malo, la coque présente une membrure mixte (deux couples ployés alternant avec un couple chantourné), ce choix permettant d’aborder différentes techniques de réalisation de la charpente transversale.
L’autre voilier est Héloïse, un plan Sergent jamais construit du vivant de son architecte mais dont les Ateliers ont déjà lancé un premier exemplaire en 2018. Long de 6,25 m pour 1,90 m de large, ce dériveur lesté (0,60 m/1,25 m de tirant d’eau) déplace environ 800 kg, dont 250 kg de lest. Doté comme son prédécesseur d’un cockpit autovideur, mais plus étroit (les passavants ont été élargis pour plus de sécurité), Héloïse est un peu plus sobre et plus sportif que le Lady Couscous de 2018 : pont en contreplaqué, rouf sans claire-voie, gréement bermudien au 7/8 désormais prévu pour recevoir un spi.
Les deux bateaux sont gréés de poulies faites sur place par les stagiaires, selon un modèle et avec des gabarits mis au point avec l’ancien bosco de la Marine nationale Rémi Raguénès, bénévole au sein de l’association et heureux propriétaire du macrotier Eñidán, lancé l’été dernier par la promotion de charpentiers précédente.