L’association des Amis du Musée de la batellerie et des voies navigables de Conflans-Sainte- Honorine (AAMB) fête ses cinquante printemps en 2020. Elle a en effet été fondée en 1970, quatre ans après le Musée de la batellerie, créé à l’initiative de la journaliste et femme politique Louise Weiss, qui habitait Conflans et du muséologue Georges Henri Rivière, également fondateur du Musée national des arts et traditions populaires à Paris. Le musée, qui présente les différentes batelleries de France, a eu François Beaudouin pour premier conservateur. Comme toutes les associations d’amis de musées, l’AAMB a d’abord pour but de soutenir le musée pour l’acquisition d’œuvres. Une aide financière, mais surtout humaine grâce à son important réseau de relations dans le milieu marinier. Celui-ci a permis de dénicher des objets et œuvres rares, ce qui est mentionné dans ses statuts : « renforcer l’influence du Musée de la batellerie de Conflans-Sainte-Honorine et participer à son développement ».

Sur le plan scientifique et éditorial, l’association publie de remarquables monographies sur la batellerie et les voies navigables françaises. Deux fois par an paraissent ainsi Les Cahiers du Musée de la batellerie, une revue richement documentée et illustrée unique en son genre, entièrement consacrée à l’histoire humaine et technique du monde de la navigation fluviale. En plus de quatre-vingts numéros, les sujets les plus divers sont abordés. Certains présentent des témoignages de mariniers, comme Marinière, ma vie, ma profession. D’autres sont des monographies de recherche comme Du pertuis à l’écluse ou Les bateaux du patrimoine fluvial. Sous l’égide de l’AAMB, une véritable « Encyclopédie marinière », unique en son genre, s’élabore ainsi au fil des années. Depuis 1996, l’association se consacre également à une troisième mission : la sauvegarde de bateaux emblématiques de la batellerie. Cette année-là, pour 1 franc symbolique, l’association sauve du déchirage l’ancien remorqueur à vapeur Jacques, de 1904. L’année suivante, elle acquiert le Triton 25, de 1954, ancien remorqueur transformé en pousseur. Enfin en 2000, le ponton-bigue AAMB vient compléter la flottille de l’association. Ces trois bâtiments sont présentés au public, amarrés au quai des Martyrs de la Résistance, au pied de la colline qui porte le Musée de la batellerie et des voies navigables. Un important chantier d’embellissement de cette « Escale Patrimoine », espace de découverte à flot complémentaire du musée, va avoir lieu au cours des deux prochaines années afin d’accueillir plus aisément les visiteurs.
<musee-batellerie.fr.>