Les chimistes ont toujours été fascinés par la moule commune (Mytilus edulis) et son système adhésif, qui lui permet de rester accrochée pendant des années à un rocher, malgré l’eau salée, les changements thermiques dus aux marées, et les courants. Quel est donc le secret du byssus, cette mousse collante que secrète le bivalve ? Après pompage du liquide contenu dans cette mousse, il ne reste plus que des filaments composés de protéines spécifiques, d’un acide aminé désigné par l’acronyme DOPA (dihydroxyphénylalanine), qui apporte résistance et élasticité au byssus, et de particules ferriques. Une équipe de l’université McGill, à Montréal, a montré récemment dans une étude publiée par la revue Science qu’on trouvait des traces de vanadium dans le byssus. Ce métal rare très résistant viendrait parfaire la cohésion du mélange.