À Ouessant, l’incertitude plane sur l’avenir du canot Patron François Morin, auquel Jean-Yves Béquignon avait consacré un long article en 2016 (CM 282). Il y relatait son histoire et la restauration en profondeur menée par les charpentiers du Guip de Brest en 2009. Aujourd’hui, alors qu’il est en bon état et que les finances de l’association gestionnaire sont saines, il reste sous un hangar et ne sort plus depuis septembre dernier… faute de bénévoles pour le faire naviguer.

Racheté en 2009 par la commune de Lampaul, cet ancien canot de sauvetage de la SNSM, sorti des Chantiers navals de Normandie de Fécamp, a travaillé entre 1960 et 1996 dans les parages redoutés de l’île, réalisant près de deux cents interventions et deux cent cinquante évacuations sanitaires en trente-cinq ans, avant d’être remplacé par l’Île d’Ouessant.

Les bénévoles de l’association qui l’avaient pris en main n’ont pas réussi à motiver de nouveaux éléments pour prendre leur suite. La municipalité est prête à le céder pour une somme symbolique pourvu qu’il continue à naviguer, même en dehors des eaux où il a toujours servi… N. C.

Publié dans Le Chasse-Marée 347 – Octobre-Novembre 2025