En 2013, Thomas Liénard, jeune nordiste de 16 ans, passionné de modélisme, se lançait dans la construction de son propre flobart à voiles (CM 255). Six ans plus tard, la construction de ce bateau d’échouage de 4  m de long, typique de la Côte d’Opale, touche à sa fin : la mise à l’eau de Calypso, qui sera gréé en bourcet-malet, est prévue pour le début de l’été. Ce sera le premier lancement de flobart depuis celui de Notre-Dame de la mer par le chantier Leprêtre en 2008.

Thomas Liénard, désormais titulaire d’un cap de charpentier de marine préparé au lycée Jean-Moulin de Plouhinec, a travaillé au chantier Bernard de Saint-Vaast-la-Hougue avant de créer son propre chantier, L’Atelier du flobart, à Ambleteuse, dans le Pas-de-Calais. Au programme, la restauration et l’entretien des flobarts du Boulonnais, qu’ils soient en bois ou en polyester, ainsi que des constructions nouvelles.

D’ores et déjà, plusieurs petits chantiers sont en route. Sur l’Amélie, flobart de 4,25  m construit en 1976 par le chantier Blamengin, Thomas construit un puits de dérive et son appendice en bois. L’installation est désaxée, de façon à ne pas fragiliser la quille, plutôt étroite. Sur le Boucanier, un autre flobart de 4,25  m, il installe un nouveau plat-bord. Bientôt, il devrait enfin attaquer la restauration du Saint-Léonce, flobart en bois de 4,30  m construit au chantier Libert de Boulogne en 1976, appartenant à l’association des Amis du fort d’Ambleteuse, qui sera ensuite confié à un musée.  Arthur Alt