© Thibaut Vergoz

Béton gris, ossature ferraillée… l’ancien bâtiment frigorifique de Saint-Pierre-et-Miquelon, dernier témoin d’une activité de pêche industrielle, a une mine fantomatique sur le seul port en eaux profondes de l’archipel…

Depuis 1992, année de l’arrêt de la filière locale de cabillaud, ce bâtiment n’est plus utilisé. Faut-il le conserver ou le déconstruire ? Cette question est à l’origine d’un programme de recherche des universités de Bretagne Sud et Occidentale.

Érigés en 1920 pour la Société de pêche et de congélation, le « Vieux frigo » et son jumeau lorientais, la Glacière, devaient assurer la chaîne du froid entre Saint-Pierre et le continent. Après l’abandon du projet initial, la Glacière a été cédée à la Compagnie générale de pêche maritime d’approvisionnement en poisson, qui a testé des techniques de congélation. Le bâtiment a été démoli en 2022.

La version saint-pierroise a connu un destin différent, sur lequel une dizaine de chercheurs se penchent cette année. À travers l’historique des captures, les plans de l’installation, des témoignages, ils tentent de décrire l’outil, ses enjeux techniques, et d’éventuels signes avant-coureurs de l’effondrement des stocks de cabillaud. Des informations précieuses dont la population pourra se saisir à la publication des résultats. Camille Lin

Publié dans Le Chasse-Marée 347 – Octobre-Novembre 2025
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