Les records concernant les conséquences du changement climatique s’enchaînent : après l’état alarmant des glaciers, c’est la chaleur anormale de la mer Méditerranée qui a surpris cet été. Alors que la canicule touchait le sud de l’Europe et que des incendies dévastaient les îles grecques et la Sicile, le 24 juillet dernier, la température médiane quotidienne de la surface de la mer a atteint 28,71 degrés – la température médiane est la valeur séparant la moitié inférieure et la moitié supérieure des températures mesurées sur cette journée en Méditerranée.
C’est la plus élevée enregistrée sur la période 1982-2023. Des eaux à plus de 30 degrés ont en effet été relevées dans la mer Tyrrhénienne, entre la Sicile et l’Italie, soit plus de 4 degrés au-dessus des normales à ces dates. Ces eaux chaudes ne seront certainement pas sans conséquence sur la biodiversité marine ; lors de la canicule de 2015, des mortalités massives ont été constatées en Méditerranée sur quelque cinquante espèces – posidonies, coraux, oursins, mollusques, etc. Les experts du GIEC signalent aussi que de nouvelles espèces, souvent invasives, s’installent, ce qui a pour conséquence de modifier l’écosystème. La Méditerranée se réchauffe plus vite que d’autres mers : fermée, salée, avec des rives densément peuplées et soumise à un fort trafic maritime, elle concentre de nombreux problèmes. ◼ N. C.
La Méditerranée en « ébullition »
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