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Au musée national de la Marine de Toulon, la Direction générale de l’armement (DGA), plutôt discrète habituellement, met en lumière son travail pour célébrer ses soixante ans. Après une présentation générale, des maquettes historiques ou un point sur les technologies actuelles (ci-contre), le visiteur sera peut-être surpris d’apprendre que la DGA collabore avec des auteurs et scénaristes de science-fiction pour imaginer les menaces qui pourraient peser sur les intérêts du pays à l’horizon 2030-2060. Associés à des experts scientifiques et des militaires au sein de la Red Team Défense, initiée en 2019, ils réfléchissent aussi ensemble aux réponses à y apporter. Les quatre derniers scénarios d’anticipation sont présentés : généralisation de l’accès aux missiles hypervéloces, monde virtuel dans lequel les citoyens pourraient vivre, impacts d’un rationnement de l’énergie ou militarisation du vivant…
Le site de Rochefort, lui, a choisi de célébrer le centenaire de la mort de Pierre Loti, l’enfant du pays, à travers des collages géants ou un parcours géolocalisé, qui englobe l’île d’Oléron où l’écrivain est enterré. L’Arsenal détaille sa carrière d’officier, tandis que l’ancienne école de médecine navale revient sur le parcours de son frère aîné, Gustave, chirurgien de marine et photographe amateur qui réalisa les premiers clichés sur Tahiti.
À Brest, ce sont les sous-marins qui sont à l’honneur. Une cinquantaine de photos retrace l’histoire des submersibles (intégrés aux équipements de la Marine depuis 1915), la vie à bord et l’aura mystérieuse qui les entoure. Une visite qui résonne particulièrement dans la cité du Ponant, située à quelques encablures de l’île Longue, le port d’attache des sous-marins nucléaires lanceurs d’engins français. ◼

Aurore Toulon