Construites en bois massif dans les années 1960, les barques de joute de la ville de Sanary-sur-mer n’en pouvaient plus… Stratifiées, retapées, elles avaient finalement été remisées, leur état laissant trop à désirer. Sanary s’est même passé, un temps, des rendez-vous estivaux de « targue » – le nom provençal de la joute –, avant d’avoir recours à des barques empruntées à Saint-Mandrier. En 2017, la ville a passé commande de deux nouveaux bateaux au chantier Robin Marine de la Seyne-sur-Mer. Ces deux barques, dessinées par Jean-Pierre Brouns, mesurent 7,30 m de long pour 2,50 m de large, une tintaine de cinq bons mètres venant augmenter la longueur hors tout. Cette tintaine est constituée de deux longs montants, les bigues, surmontés d’un tabagon de 70 cm sur 60 cm, plateforme sur laquelle prend place le jouteur. Les formes de la coque sont inspirées de celles des bettes provençales, mais avec un large tableau droit. Les barques ont par ailleurs été conçues pour être motorisées, les joutes se faisant au moteur à Sanary malgré la présence à bord de sept équipiers. Chacune a ainsi été dotée d’un moteur Vetus de 21 kW (27 ch). Quant à la construction, elle a fait appel à du contreplaqué ctbx d’okoumé de 12 mm d’épaisseur – la découpe numérique a été confiée à ProDesign3D –, collé et stratifié époxy, intérieur et extérieur. Les bateaux ont été livrés en avril.
Deux nouvelles barques de joute à Sanary
Les articles de la même revue
©Bridgeman Images
La nave « Lomellina », une enquête génoise
Par Max Guérout – Chaque épave est un mystère qu’il faut tenter d’éclaircir. À l’instar d’une enquête criminelle, il s’agit... Read more
©Jean-Yves Béquignon
« Jacques Chevallier », ravitailler à la mer
Par Jean-Yves Béquignon – Le ravitaillement en mer de bâtiments qui font route est une manœuvre impressionnante et très délicate,... Read more