Un laboratoire de l’Institut Carnot MERS appartenant à l’Ifremer a réalisé un essai de rupture sur une pale d’hydrolienne grandeur nature, sous un poids de plus de 16 tonnes. L’objectif était de caractériser sa résistance, un enjeu important pour réduire les coûts de fabrication dans la perspective d’une industrialisation de la filière. L’expérimentation s’inscrit dans le cadre du projet de recherche RealTide qui vise à améliorer significativement la performance, la fiabilité et la disponibilité des hydroliennes.

Réduire l’impact environnemental et optimiser le nombre de pales

Des études parallèles sont menées dans le cadre du projet de recherche H2020 RealTide  coordonné par le Bureau Veritas (partenaires Sabella, Ifremer, Université d’Edimbourg, EnerOcean, Ingeteam, 1-Tech). Il vise à améliorer significativement la performance, la fiabilité et la disponibilité des hydroliennes. Initié en 2018, il s’achèvera en septembre 2021.

Outre la résistance de la pale, l’Ifremer a contribué à des essais de vieillissement des matériaux. La question du recyclage des pales en fin de vie n’est pas résolue actuellement, des composites à matrices recyclables, en polyamide et polypropylène, ont donc été testées pour remplacer l’epoxy. Des essais ont également été réalisés sur des composites à renfort en fibres de lin, afin de réduire l’impact environnemental. Les essais ont consisté à immerger des centaines d’échantillons de ces matériaux dans des bacs d’eau de mer à différentes températures pour accélérer leur dégradation, suivi d’essais mécaniques. Premiers résultats : les fibres de lin offrent de bonnes perspectives, mais nécessiteront des couches plus épaisses. Avec à la clé un compromis à trouver entre la performance recherchée et l’impact environnemental.