Initié l’année dernière, le projet CASPER sur les pertes d’engins de pêche s’est achevé : il avait pour but de documenter et cartographier ce phénomène entre la pointe de Penmarc’h et celle de Trévignon en passant par les Glénan. Pour cela, les pêcheurs étaient invités à déclarer leurs pertes et les professionnels de la mer à signaler les filets et autres engins repérés.
À la suite de cette enquête, un premier bilan a été établi par le Comité régional des pêches maritimes et des élevages marins de Bretagne, qui a procédé à une opération d’enlèvement, à l’automne 2022, avec des plongeurs et des chasseurs sous-marins, grâce aux témoignages recueillis.
Le résultat est assez mitigé car seuls 35 signalements ont été reçus ; ils ont permis de localiser 62 engins de pêche perdus et d’en prélever 57, précise le Comité, qui ajoute que cela reste « relativement faible au regard de l’activité de pêche professionnelle et de loisir connue sur la zone côtière d’étude ». Si 93 pour cent des pêcheurs ont déclaré avoir déjà perdu un engin, essentiellement lors de croches sur le fond, ces incidents sont relativement rares. Les casiers seraient les engins les plus perdus, avant les palangres et les lignes, puis les filets.
Le rapport rappelle qu’il existe aujourd’hui une application, Fish & Click, permettant de déclarer ses pertes d’engins. Il fixe aussi des objectifs pour améliorer le recensement et l’action d’enlèvement, et préconise d’axer les efforts sur les filets en nylon, jugés plus impactants sur la faune. ◼ M. L.-C.