Jusqu’en octobre dernier, il appartenait à l’association La Misaine, de Moëlan-sur-Mer, qui recherchait un amateur pour le remettre en état. Ses galbords et ribords étaient désaccostés, plusieurs varangues et membrures étaient pourries et son moteur avait été déposé.

Léo Merlin et Simon (ndlr, qui a souhaité garder un certain anonymat) l’ont récupéré pour un euro symbolique en février dernier et l’ont aussitôt transporté à Port-Launay, dans le chantier Au fil du bois, où ils l’ont restauré eux-mêmes. Les deux compères connaissent bien les bateaux, chacun à sa manière : Léo (vingt-huit ans) a reçu une formation de charpentier en bâtiment et
a déjà remis en état plusieurs bateaux ; Simon (vingt-trois ans) a beaucoup navigué grâce à l’A
JD, l’association du père Jaouen. « Notre but, pour l’instant, est de parer au plus pressé pour profiter de la belle saison et pratiquer la pêche », annonçait Léo à la fin mai.  Pour autant, les deux amis n’ont pas chômé, car le canot à misaine s’est révélé plus abîmé que prévu. Ils ont d’abord enlevé et remplacé la quille en chêne, une moitié d’étambot et son brion, le tableau, la totalité des varangues qu’ils ont liées avec une carlingue qui n’existait pas auparavant, et vingt-trois membrures.

Les serres ont également été reprises. « En fait, explique Léo, toute la structure axiale avait bougé et il a fallu la corriger. »
Ces gros travaux terminés, Simon et Léo ont remplacé environ un tiers des bordages en pin, dont les galbords et ribords.
« Nous ne remettrons pas de moteur », prévient cependant Léo. Bijou Bihan, dans sa nouvelle vie, ne naviguera qu’à la voile.