Le cotre sardinier de Concarneau est dans la peine. À cause de la pandémie, le bateau est resté longtemps immobilisé et en a souffert. Amené au printemps au chantier Minaouët Marine à Trégunc, où un charpentier devait reprendre quelques bordages, le bateau a révélé à l’examen de mauvaises surprises : « construite en bois exotique, la partie immergée de la coque est très dégradée par pourrissement interne du bois et doit être rebordée entièrement, de préférence en chêne comme cela se fait traditionnellement pour ce type de navire », a annoncé l’association.

Les devis obtenus pour ces travaux s’élèvent à environ 100 000 euros. « Lors d’une rencontre en septembre, le maire de Concarneau nous a fait part de son souhait d’une remise en état durable du bateau, et de son espoir de dégager la somme nécessaire lors de la présentation et du vote du budget en mars 2023, ce qui aurait permis de sauver la saison à partir de juin ou juillet », ajoutent les membres de l’association.

Mais la municipalité de Concarneau, propriétaire du cotre, n’a finalement pas pu inscrire ces travaux au budget à cause de l’augmentation des charges qui pèsent sur la commune. À ce jour, même si un mécène se présentait, le bateau ne pourrait pas naviguer cette année, les plannings et les délais d’approvisionnement en bois des chantiers ne permettant pas de réaliser les travaux en temps voulu.

Le conseil d’administration et les quatre chefs de bord ont donc décidé de mettre l’association « en pause » jusqu’à ce que la ville puisse dégager des fonds. Le cotre, lui, patiente sous un hangar au chantier de Trégunc. On espère pour lui que l’attente ne s’éternisera pas…

◼ N. C.

Crédit photo : © DANIEL LOURAU