Cette « charrière » de 13,40 m de long, 3,20 m de large et 0,10 m de tirant d’eau, lancée à Savonnières en 1842 par Guillaume Gallais servait au franchissement du Cher, travail quelle avait effectué jusqu’à la mise en service du pont suspendu en 1852. Lancée en 2000, la nouvelle charrière a permis de faire découvrir le fleuve au grand public, notamment aux personnes handicapées. Elle a servi aussi à la ville de Savonnières pour le nettoyage des embâcles végétaux sur le barrage et sous le moulin. Enfin, elle a aussi été sollicitée lors des crues pour ravitailler voire évacuer les riverains inondés.

Mais après seize années de service, la charrière n’est plus en état d’assurer ses missions. « Son vieillissement est tel qu’il nous faut envisager sa reconstruction, explique Alain Gilbert, président des Bateliers du Cher. Sauf que cette fois nous avons choisi de fabriquer sa coque en aluminium avec un habillage bois pour en conserver l’aspect traditionnel. Ce choix a été dicté par plusieurs considérations : la légèreté, la solidité, la longévité du matériau, mais également les facilités d’entretien et l’obtention de l’agrément pour le transport de passagers. » En 2015, l’association avait déjà fait ce choix pour son « pillard » Le Gaillard, un des vingt bateaux qu’elle a construits depuis sa création en 1992.

La nouvelle charrière, qui pourra embarquer douze passagers, pèsera 3,38 t. Elle sera propulsée par un moteur hors-bord de 50 ch ou une voile de 20 m2. Pour financer sa construction, dont le budget s’élève à 68 500 €, une souscription a été ouverte par l’entremise de la Fondation du patrimoine. La mise à l’eau est prévue en juin 2018.

Crédit iconographique : coll. Les Bateliers du Cher